Chronique : le poids plume de la culture.

« À défaut d’une nouvelle entente de financement conclue entre la direction de l’Université de Montréal, l’AGEEFEP (Association générale des étudiants et étudiantes de la Faculté de l’éducation permanente) et la FAÉCUM (Fédération des associations étudiantes du campus), toutes les activités d’expérimentation et de diffusion en lien avec le Centre d’essai sont suspendues pour la Rentrée 2008 ». Triste nouvelle pour les amateurs de photographie, de dessin, de théâtre, de danse qui voient la fin de leurs activités, faute d’entente avec les associations étudiantes. Il aurait suffit d’augmenter d’un dollar par crédit les frais universitaires, ce qui, malheureusement, n’a pas été le choix des étudiants. Adieu donc la Troupe de l’Université de Montréal, le support ainsi que le financement de la création étudiante, les concerts, les projections cinématographiques et autres réjouissances culturelles qui facilitaient les rencontres, les échanges, les débats, pour une meilleure université, et surtout, une université plus humaine. Laisserons-nous notre université se défaire du service des activités culturelles ? Il ne s’agit pas de performance, il ne s’agit pas de compétition, ni de renommée internationale. Ce que penseront les autres de cette absence d’intérêt vis-à-vis de la culture ne relève que de la politique de communication. Que représente la suspension (oserait-on penser à l’arrêt définitif) d’un service jugé superflu car culturel face aux dizaines de spectacles données par année, aux désirs de création, aux passions nées mais frustrées de ne pas pouvoir prolonger leur apprentissage l’année prochaine ?
Jeudi 19 juin, à 19 heures. Dernière représentation sur la scène du Centre d’essai, rétrospective de l’année écoulée, des shows qui ont brûlé les planches, souvenirs, rires, pleurs. Serait-ce la fin ? Contre la politique de la culture phagocytée, pour l’aide à l’expression créative des étudiants, pour une prise de conscience rapide et effective des associations étudiantes, pour entamer un combat juste, urgent et possible à la rentrée prochaine quant au maintien du service des activités culturelles !
Il y a urgence.

Chronique : le poids plume de la culture.
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