Le monde est malade

Les récents attentats manqués de Londres et de Glasgow nous ramènent à la réalité. Le 11 septembre 2001, le monde avait peur. L’Amérique, symbole de la liberté, était touchée au cœur. La troisième guerre mondiale serait contre le terrorisme. Elle commençait en Afghanistan avec l’aide du Président Jacques Chirac, premier chef d’État à survoler les deux tours jumelles effondrées du World Trade Center. Avec cette réaction, nous pouvions penser que cette fois, tout serait surveillé. Que désormais, plus rien ne serait laissé au hasard. Que les attentats du 11 septembre étaient trop gros pour avoir une suite. Le terrorisme s’était tué lui-même. Il était désormais le souci premier des responsables politiques. Avec les services de renseignement, les terroristes étaient cernés et l’envie de commettre un attentat condamnée d’avance. Six ans plus tard, -déjà six ans !- le Monde n’a pas changé. Il n’est pas meilleur. Il est même pire. Attentats de Madrid, bourbier irakien, menaces iraniennes, conflit israélo-palestinien, attentats de Londres après la joie des Jeux Olympiques, etc. etc. Le terrorisme a l’avantage sur ses adversaires. On nous promettait que rien ne serait comme avant. On s’aperçoit que tout est pire qu’autrefois. Le monde est malade ! Le monde peut sauter à tout moment. Même en voulant se soigner ! La quatre-vingt-quatorzième édition du Tour de France débute samedi dans le plus gros doute de l’Histoire. Cette fois, tous les favoris de l’épreuve sont soit d’anciens tricheurs, soit des soupçonnés. Et bien soupçonnés ! Après 1998 et pendant les années Armstrong, nous parlions du renouveau. Il paraissait absurde de connaître pire que l’affaire 1998. Le dopage était allé trop loin. Trop de dopage tue le dopage ! Près de dix ans plus tard, nous nous apercevons que la situation est pire qu’autrefois ! Que rien n’a été fait. Au contraire, tout a été déjoué par les tricheurs. Ils ont amadoué les adversaires du dopage. Ils sont même ceux-là dans les déclarations et les ennemis dans la pratique. C’est le double langage. Celui qui est actuellement dans la salle de contrôle. Aux manettes. À l’heure du début des vacances, il n’y a plus de doutes : notre monde est malade. Et bien malade !

Le monde est malade
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