Religion enracinée : Les mormons et la généalogie

Les mormons ont à coeur un projet d’une grande ampleur : recenser la totalité des humains ayant vécu depuis Adam et Ève. « Une tâche quasiment impossible, dans la mesure où les registres d’état civil n’existent pas depuis la Genèse », explique Bernadette Rigal-Cellier, professeure en études nord-américaines à l’Université Michel-de-Montaigne de Bordeaux, en France. Pourquoi une initiative aussi magistrale ? Les fondements de leur religion fournissent la réponse. Selon les croyances mormones, les êtres humains, après leur mort, retournent au même point qu’avant leur naissance, soit à l’état d’esprit. Cette nouvelle vie spirituelle se poursuit en compagnie de leur famille, avec laquelle ils ont créé des liens sacrés durant leur vie terrestre. Une seule condition : tous doivent être convertis à la foi mormone. Il devient alors primordial de procéder au baptême de ses parents ou de ses aïeux nonmormons. Par contre, avant de les convertir, il faut les identifier. D’où l’importance de la généalogie. Baptême pour tous Le baptême des morts est une tradition du mormonisme. Le fondateur de la religion, Joseph Smith, en a établi les règles au début du XIXe siècle. Smith affirmait que cette coutume était fréquente chez les premiers chrétiens, citant en exemple des passages du Nouveau Testament. La maison mère du mormonisme à Salt Like City, en Utah, par le biais de son site Internet, insiste sur le caractère inclusif de cette religion, par opposition à la conception traditionnelle où les âmes non baptisées sont damnées. Les mormons sont donc obligés de remonter leur arbre généalogique afin d’assurer à leurs ancêtres l’accès au royaume de Dieu. Après coup, il devient même possible de sceller, par des liens éternels, l’union de couples décédés. Des non-mormons convertis ? Lorsque leurs ancêtres sont retrouvés, les mormons ont le devoir d’établir la généalogie d’individus choisis au hasard. Plusieurs personnes décédées ont, de cette façon, été baptisées rétroactivement dans la religion mormone. Selon la tradition, l’âme a le choix d’accepter ou de refuser les engagements faits en leur nom. Comment ? En se manifestant durant la cérémonie du baptême. Si les célébrants sentent une opposition de l’âme concernée, ils interrompent tout. Selon les données du Family and Church History de Salt Lake City, plusieurs centaines de millions de défunts ont ainsi été baptisés, parmi lesquels Elvis Presley, Shakespeare, les anciens papes et Bouddha. Les mormons ont toujours accordé une grande importance à la généalogie. « En 1894, la Société généalogique de l’Utah fut créée, et, dès 1938, elle commença à microfilmer les registres de baptême, de mariage, d’état civil, les archives d’écoles, de prisons, de bateaux », élabore Lisette Lacroix, directrice du Centre d’histoire familiale de Montréal, associé à l’Église mormone. La bibliothèque généalogique de l’Église, située à Salt Lake City, compterait aujourd’hui deux milliards de noms dans les bases de données et près de deux millions et demi de bobines de microfilms. Plus de 4 500 centres généalogiques liés à l’Église mormone, dont deux à Montréal, se retrouvent dans plus de 70 pays. Grâce à ces centres, la bibliothèque continue à élargir ses bases de données. Les originaux de toutes les copies que possède la bibliothèque sont conservés dans un abri antiatomique au creux des montagnes du Little Cottonwood Canyon, près de Salt Lake City. Une croyance au service de la généalogie Grâce à leurs moyens techniques et financiers, les travaux de l’Église mormone sont devenus une référence majeure pour les généalogistes. « L’accès aux documents d’ici ou d’ailleurs est grandement facilité par l’ampleur de leur collection », admet Sylvie Tremblay, généalogiste au Centre canadien de généalogie de Bibliothèques et Archives Canada. Au XXIe siècle, l’Église mormone a augmenté son champ d’action grâce à Internet. Dans le site familysearch.org, il est possible de consulter les index de tous les documents. De plus, depuis 2005, il est possible de faire numériser ses propres documents familiaux. Ces fichiers sont alors mis à la disposition de tous sur tous les supports possibles. Un nouveau programme prévoit mettre en ligne plus de 80 milliards de nouveaux fichiers. « Ce service devrait être au point au milieu de 2008, confirme Lisette Lacroix. « Nos ancêtres des quatre coins du monde pourront bientôt être retrouvés en un simple clic », s’enthousiasme-t-elle. Étonnant pour une Église qui ne compte que 12 millions de membres. Image : Joseph Smith recevant les plaques d’or de l’ange Moroni Je fréquente occasionnellement l’église de Jésus-Christ des saints des derniers jours de la rue St-Georges à Drummondville. Les membres actifs de cette communauté à la Sainte Cène est cordial et fraternel à mon égard. On ne me laisse jamais seul dès mon arrivée.
J’ai suivi des cours sur le livre livre des Mormons et la doctrine sociale de l’église. Je suis abonné à la revue Le Loahona depuis plusieurs années. Je fus abonné aussi à la revue L’Étoile.
J’ai déjà demandé le Baptême en suivant la formation avec les missionnaires mais les objections de mon épouse se sont soldées par un report de mon Baptême de conversion. Je lie tous les jours la Bible et le livre des Mormons. Ils sont devenus ma barre de fer jusqu’à sa rencontre dans le ciel avec notre Père Céleste. Pour moi, c’est la meilleure façon de persévérer et de renouveller mes engagements à la Sainte-Saine. Je reçus en cadeau la cassette sur Jésus-Christ que j’écourte souvent et aussi des tableaux encadrés de visions évangéliques que j’affiche dans ma maison. Je reçois à l’occasion des missionnaires en notre ville de Drummondville.Merci de considérer ma lettre comme un croyant engagé à la suite de Jésus-Christ mon sauveur et Rédempteur
Benoît Lacharité Prof ami de M. Conrad Laplante. Je fais de la généalogie depuis plus de 45 ans et je possède des milliers de données familliales sur nos orgines et histoire Le journal indépendant de l’Université de Montréal Quartier Libre est le principal journal des étudiants de l’Université de Montréal (UdeM). Organe de diffusion indépendant de la direction de l’UdeM, Quartier Libre est un bimensuel distribué à plus de 7000 exemplaires sur et autour du campus. Quartier Libre compte sur la collaboration de plusieurs étudiants (dans différents domaines d’étude) de l’UdeM et de quelques journalistes extérieurs. Il se veut un journal école, un tremplin pour les étudiants qui souhaitent faire carrière en journalisme et se donne comme mandat de traiter de tous les sujets chauds du campus de l’UdeM et d’ailleurs, de faire des analyses sur des thèmes de société et internationaux et de promouvoir la culture émergeante qui n’est pas ou peu couverte par les autres journaux québécois. Innovateur et dynamique, il a été nommé « meilleur journal étudiant du Canada » par Paul Wells, chroniqueur au magazine canadien Macleans. L’ensemble de la rédaction est rémunéré pour son travail. L’équipe rédactionnelle 2007-2008 est composée de Rachelle Mc Duff (directrice et rédactrice en chef), Clément Sabourin (chef de pupitre campus), Julie Delporte (chef de pupitre culture), Thomas Gerbet (chef de pupitre société-monde) et Clément de Gaulejac (directeur artistique).

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