Chronique : Chavez-Ahmadinejad : la nouvelle coalition nucléaire ennemie

« Le Venezuela va aussi développer son programme nucléaire à des fins pacifiques, comme le font le Brésil et l’Argentine », a déclaré Hugo R. Chavez. Cette décision, venant au mauvais moment, est loin d’être une bonne nouvelle pour l’administration Bush. Principalement à cause de la “menace” iranienne persistante. Le président Chavez, comme il l’a démontré lors de ses sorties médiatiques, n’hésite jamais à chaque fois qu’il en a l’occasion de critiquer le président Bush et le peuple américain en général. Présentement en Iran pour une visite à son “frère” et ami iranien, il n’a pas manqué de traiter les Américains d’impérialistes et de renouveler ses menaces économiques vis à vis de Washington. Ce qui fait dire qu’on pourrait s’attendre à une vague de pressions diplomatiques de la part de Washington sur les autorités de Caracas, comme c’est le cas actuellement avec l’Iran. Le président Bush pourrait effectuer une opération similaire de diabolisation et créer un sentiment de menace nucléaire permanente sur ses alliés de l’OTAN. Et la machine de propagande pourra être remise en route pour contrer cette nouvelle “coalition nucléaire ennemie” qui apparait dans l’axe Caracas/Téhéran. La secrétaire d’État américain, Condoleezza Rice, pourrait se voir bientôt charger de cette mission auprès des États alliés des États-Unis dans le sous continent américain. Cependant, le problème qui se pose actuellement, c’est le départ prochain du président Bush (qui ne peut se présenter à nouveau après deux mandats) et l’arrivée au pouvoir, selon l’avis des experts, d’un président démocrate (Hillary Clinton ou Barack Obama). En effet, le fait que la philosophie politique des démocrates ne soit pas axée principalement sur les questions de sécurité et de menace permanente, pourrait être une opportunité pour tous les pays ayant des visées nucléaires, aussi bien pacifiques que militaires, de voir leur rêve se concrétiser d’ici quelque temps . Peut-être que les experts en politique étrangère autour du président Chavez ont decelé cette opportunité et sont prêt à faire preuve de “virtu”, comme dirait Machiavel, pour se doter de cette technologie bénéfique, autant au plan énergétique que militaire. Cependant la question majeure qui se pose actuellement est de savoir si Hugo Chavez devrait être perçu par Washington comme une menace pour le monde, comme l’est à présent le président Ahmadinejad. Si c’est le cas, le prochain gouvernement est-il prêt à proférer des menaces contre le sixième producteur de pétrole au monde (plus de 87 milliards de barils recensés) et l’un des principaux fournisseurs d’or noir des États-Unis (soit 1,5 millions de barils par jour) ? En ces temps de perturbations récurrentes du marché pétrolier, la dépendance énergétique américaine pourrait être l’élément déterminant dans la gestion de cette nouvelle donne de la politique mondiale. Bonjour A mon avis, dans la logique générale, il n’est pas possible de critiquer un produit sans pour autant toucher le producteur. En d’autres termes, le gouvernement Bush a été élu en 2000 et reconduit en 2004 par le peuple américain, donc l’administration Bush est l’incarnation même de la volonté (exprimée) de la majorité des américains. Par conséquent, quand Monsieur Chavez se met à critiquer l’ »empire américain » (« dirigeants + population »), en réalité c’est la vision américaine du monde qu’il critique. Je pense que c’est logique. Pour revenir sur l’arsenal militaire, j’avoue que je ne possède pas encore de preuves tangibles pour m’y avancer, mais je serais ravi de connaitre vos sources et si possible des documents (je pourrais même en faire l’objet de ma prochaine chronique).
Merci encore.

Chronique : Chavez-Ahmadinejad : la nouvelle coalition nucléaire ennemie
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