La vraie fausse élection du président de Facebook

Au terme d’une campagne virtuelle de quatre mois, où il s’engageait à « valoriser la tolérance entre les trois religions monothéistes (chrétienne, juive et musulmane), combattre l’illettrisme et l’analphabétisme, [ainsi que] valoriser la Francophonie », M. Derambarsh n’a obtenu qu’un peu plus de 9000 voix, sur un total d’environ 60 millions de membres actifs, participation suffisante pour remporter la victoire contre son adversaire libanais. Contacté, Facebook dément avoir organisé ou être à l’origine de cet événement. L’élection a en effet été orchestrée par la société Clutter Me, dont l’application est venue se greffer sur le site Facebook. Il n’a jamais été question d’attribuer un quelconque pouvoir au « président » élu. On a pourtant pu voir en novembre le « candidat » Derambarsh déclarer sur le plateau de « T’empêches tout le monde de dormir », l’émission de Marc-Olivier Fogiel, à propos des pouvoirs du président de Facebook : « pendant quatre mois, vous [le président] pouvez envoyer tous les messages à volonté, à votre guise, à tous les membres monde de Facebook ». De quoi aiguiser les appétits des annonceurs, sur un réseau qui compte chaque jour plusieurs dizaines de milliers de nouveaux inscrits, et donner à ce président virtuel une influence bien réelle. M. Derambarsh l’avait bien compris quand il déclarait : « Personne sur Internet ne peut toucher autant de monde que moi ! » Encore eût-il fallu que l’information, reprise par plusieurs médias traditionnels après le premier janvier, ait été véridique. Et c’est là que le bât blesse : il n’en est rien. M. Derambarsh, de plus en plus décrié sur différents blogs et sur Facebook même, est revenu hier sur ses déclarations en reconnaissant sur le site de LCI s’être trompé sur la portée des pouvoirs du président : « C’est ce que j’ai cru. On m’a mal expliqué. On a le droit de se tromper ». Vaste canular, ou vraie mystification, Internet réserve bien des surprises.

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