Le fleuve Uruguay est limitrophe à l’Argentine et à l’Uruguay et il est géré par un statut légal. Dans le cas où un projet risque d’affecter la navigation, le régime du fleuve ou la qualité de ses eaux, ledit projet doit être soumis à la Commission administrative du fleuve Uruguay (CARU) afin d’être accepté des deux nations(1). L’Argentine accuse d’ailleurs l’Uruguay de ne pas avoir respecté cette obligation dans le cadre de la construction de deux usines de pâtes et papiers, l’une finlandaise et l’autre espagnole. À cet effet, elle a demandé une interruption des travaux jusqu’à ce qu’une entente soit convenue. Cette demande a été refusée à l’Argentine par la Cour internationale de justice (CIJ) en juillet 2006. Des manifestations importantes ont présentement lieu en ce sens et elles créent des problèmes de communication routière entre les deux États. En novembre dernier, l’Uruguay, à son tour, a fait une requête auprès de la CIJ afin de « faire cesser toute interruption du transit entre l’Uruguay et l’Argentine, y compris la fermeture, le blocage de la circulation ou l’entrave à celle-ci sur les ponts et les routes qui relient les deux États(2) ». Les nombreuses plaintes officielles et l’organisation Les Amis de la Terre font écho de la plus grande manifestation environnementale de l’histoire, qui a mobilisé 120 000 manifestants en avril 2006, et exposent bien le caractère conflictuel de ces investissements étrangers(3). Au moment où cet article est rédigé, la décision de la cour, quant à l’obligation pour l’Argentine de déplacer les… Visitez le site du journal Le Panoptique pour lire la suite de l’article
L’Uruguay aux prises avec les papetières ou l’eucalyptus ?