Une carrière « non légale » pour un avocat ? Les multiples options offertes aux nouveaux juristes

Ainsi, un finissant du Barreau choisit généralement de poursuivre la pratique du droit après avoir complété son stage. Cependant, ce n’est pas l’unique avenue qui s’offre à lui. Cet article s’adresse à toute personne ouverte à un certain questionnement par rapport à la « voie asphaltée » qu’est la pratique en cabinet. Suis-je destiné(e) à pratiquer le droit ?
Que la réponse qui vous vienne en tête soit positive ou négative, sachez d’abord que lorsque vous détenez un baccalauréat en droit, la pratique du droit ne constitue ni une obligation, ni un point de non-retour. Ne perdez pas de vue les objectifs initiaux qui vous ont poussé dans cette aventure. Il se peut qu’ils aient changé en cours de route ; néanmoins, étant le seul maître de ces objectifs, remettez-les en perspective et réfléchissez aux moyens et au chemin à prendre afin d’y parvenir tout en vivant la meilleure expérience possible. Pourquoi ne pas commencer par la bibliothèque, section BC… Nonlegal Careers for Lawyers, 4e édition (2003)
Cet ouvrage de Gary A. Munneke et William D. Henslee s’inscrit dans la lignée des séries « Carrière » de l’American Bar Association. Malgré ses origines américaines, on ne peut dénier sa pertinence compte tenu du fait que, comme vous avez pu le constater depuis votre arrivée à la faculté, le droit est partout. Premièrement, selon les auteurs, les étudiants en droit doivent prendre conscience des habiletés que la formation légale développe chez eux. En effet, le baccalauréat est conçu de telle sorte que l’on y approfondit une méthode et un esprit de synthèse complets. Pour ma part, un professionnel m’a déjà sollicitée pour un emploi qui n’entretenait aucun lien avec des règles de droit ni de la jurisprudence. Cependant, il faisait appel à un étudiant en droit parce que celui-ci était doté d’une capacité de synthétiser l’information, laquelle capacité un étudiant du domaine correspondant à la description de tâches – les communications, en l’occurrence – devrait peut-être avoir à développer tout au long du cheminement de l’emploi. Il est donc primordial que vous soyez sensibilisés à la valeur d’une telle formation que le droit, et ce pour n’importe lequel des champs de pratique. Maintenant, il est possible que l’idée d’évoluer dans un milieu juridique suscite en vous un certain malaise. Ce dernier peut être causé par le stress de la performance, ou encore par un manque d’intérêt. Néanmoins, vous seuls êtes familiers avec ce sentiment. Afin de remédier à la situation, vous pourriez songer à pratiquer une carrière non légale, dans la mesure où cette avenue vous convient. Une carrière non légale consiste en une profession extérieure au domaine juridique. Voici des exemples tirés de l’ouvrage de Munneke et Henslee : Dans une entreprise …
• Conseiller(ère) en fiscalité étrangère dans une multinationale
• Agent(e) de relations publiques Dans une compagnie d’assurances …
• Expert(e) en sinistres
• Souscripteur(e) Dans le monde des médias …
• Producteur(trice) de télévision
• Conseiller au département des affaires Ce qui ressort de l’explication des domaines énumérés par les auteurs est un élément essentiel : la capacité d’avancement au sein de toute organisation pour un avocat diplômé. Effectivement, on recense des indications de positions prestigieuses autant dans le monde des affaires que dans la sphère des communications et médias. Les qualités intrinsèques du juriste font de lui le candidat idéal à un poste décisionnel, dans la mesure où il démontre une excellente capacité d’analyse au niveau des problématiques légales que posent les actions d’une entreprise, d’une entité gouvernementale ou tout autre acteur économique ou social. Il est surtout en mesure de soumettre des solutions efficaces pour remédier aux lacunes juridiques et opérationnelles que présentent les politiques internes ou encore la gestion de personnel pour ne citer que ces exemples. Enfin, l’avocat acquiert très rapidement de l’expertise dans le domaine qu’il convoite par l’habitude à assimiler adéquatement et de manière efficace l’information qui lui est transmise. Peut-être ne sommes-nous pas tous d’inlassables gestionnaires, d’astucieux investisseurs au flair avant-gardiste inné ou encore d’incroyables communicateurs. Toutefois, nous présentons, peu importe nos orientations, un point commun : nous sommes en ces lieux pour apprendre à conseiller, négocier, réfléchir et argumenter, entre autres. La revue des professions non légale à la fin de l’ouvrage de Munneke et Henslee peut être génératrice d’indices et d’idées pour ceux et celles qui cherchent à définir leurs objectifs de carrière. Sachez que quelle que soit votre destination, votre formation en droit est une clé à bien des portes de ce monde.

Une carrière « non légale » pour un avocat ? Les multiples options offertes aux nouveaux juristes
En savoir plus =>  Vaudou : Au-delà du mythe
Retour en haut